Le rythme est une « entité » universelle, il est  l’outil principal permettant de structurer l’essentiel des activités artistiques. Je n’aborderais pas ici toutes les autres dimensions (politique, sociologique, économique...), ce n’est pas le propos dans mon travail pédagogique et ce n’est pas assez poétique à mon goût.

Il y a toutefois à distinguer deux grandes familles de rythmes :

• Le rythme naturel des planètes dans leur univers qui semble réguler toutes formes  de vie, un rythme circadien dans lequel l’homme est immergé.

• Le rythme que j’appelle « expérimental », qui est une représentation de notre compréhension, de nos expériences émotionnelles. Le plus souvent au travers des arts, il donne à voir (danse, peinture, sculpture, littérature, architecture…), à entendre (musique, théâtre, conférence…)

Il s’agit d’aborder le rythme par le prisme du ressenti, de l’expérience vécue. Puisque nous parlons et marchons au quotidien nous possédons les outils de base pour « rythmer ».

Il nous reste à prendre conscience que ça peut être un « langage », peut-être « commun », qu'il peut nous synchroniser les uns avec les autres et ainsi « créer », l’espace d’un instant.

Cette création peut s’appeler « musique » dès lors qu’elle a sublimé le « réel », qu’elle a inventé un nouveau réel…

Si nous reproduisons ce « miracle » en boucle, nous  théorisons ce qui nous permet de comprendre nos mécanismes physiologiques « naturels ».

Toute ma démarche pour « transmettre » (au sens donner) un rythme repose sur des exercices engageant le corps et la voix, que ce soit en savourant une lecture, en tapotant sur nos cuisses, dans un claquement de doigts, de langue, un glougloutement, un susurrement ou simplement dans un silence qui nous invite à écouter notre pouls.

La voix et le corps sont les outils d’expression parfaits pour pratiquer, sublimer « Le » rythme en l’inventant, parfois par accident, parfois volontairement...